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Grâce aux historiens, nous savons aujourd’hui que la toute première église du village ne se trouvait pas à son emplacement actuel mais dans l’enceinte de l’ancien château féodal situé au niveau de la falaise.

Détruite en même temps que le château à la suite des invasions, une église plus grande est reconstruite quartier de la Morteau car celle détruite devient trop petite pour accueillir les fidèles de plus en plus nombreux. On doit la construction de l’actuelle église à Philippe de Croÿ, seigneur de Château-Porcien. Comme beaucoup de nos monuments du village, l’actuelle église construite en 1493 sera détruite et fortement endommagée par les différents incendies au village, au XVIIème et XVIIIème siècles. 

En 1615, un incendie terrible se déclare à Château-Porcien, les habitations étant souvent construites en bois à l’époque, elles sont facilement inflammables et les techniques pour éteindre le feu ne sont pas celles que nous connaissons aujourd’hui. En seulement 10 jours, 200 maisons sont détruites ainsi que l’église, qui est alors reconstruite, puis successivement restaurée au fil des dégradations et des incendies. A noter que son porche et son clocher sont classés aux monuments historiques depuis 1971.

Aujourd’hui il ne subsiste de cette église du XVème siècle que la tour du clocher et la chapelle juste à côté. Les cloches de l’édifice, subiront elles aussi les caprices du temps et seront régulièrement renouvelées ou refondues car fêlées au fil du temps. Et quel cérémonial cela représentait pour les villageois lorsqu’on remplaçait la cloche : le maire, le Conseil municipal, et le curé allaient voir la nouvelle cloche pour voir si elle était bien exécutée, solide, sans défaut et on la pesait (les cloches peuvent peser plus d’une tonne).

La nouvelle cloche était lavée avec de l’eau bénite, on lui mettait de l’huile sacrée, on la parfumait à l’encens pour lui donner une bonne odeur. Ensuite le fondeur la plaçait en haut des tours et on testait pour vérifier si elle avait bien un joli son (en fa, en mi bémol par exemple). L’intérieur de l’église est tout aussi remarquable. Les vitraux, apportent lumière et racontent une histoire, véritable livre pour les croyants, à lire du bas vers le haut pour s’élever vers le ciel. Des vitraux qu’on réalisait avec les techniques d’autrefois car pour les réaliser, on écrasait des métaux comme du cuivre, du fer, du saphir et on les délayait ensuite avec du vin et de l’urine. A noter que certaines personnalités ont souhaité être enterrées dans l’église : Philippe de Croÿ, décédé en 1549, des moines, M. de la Cattière, ancien gouverneur mort à Rethel enterré dans l’église selon ses vœux en 1673.


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